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Évaluation de politique de coordination territoriale d’établissements

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Le Hcéres publie le premier rapport d’évaluation portant sur une coordination territoriale : celle de l’Université Paris-Est. Bernard Dizambourg, président de l’université, témoigne.

La loi sur l’enseignement supérieur et la recherche du 22 juillet 2013 donne une importance particulière aux politiques de site dans la définition des stratégies des établissements d’enseignement supérieur ainsi que dans leur relation contractuelle avec l’État. La loi dispose que le Hcéres est chargé d’évaluer les établissements d’enseignement supérieur et leurs regroupements qui peuvent prendre différentes formes : fusion, communauté d’universités et établissements (Comue), association.

Dans cette perspective, le Hcéres a élaboré une méthodologie d’évaluation des politiques de site portées par ces structures de coordination territoriale. En 2014, le Haut Conseil a ainsi été amené à concevoir, en dialogue avec les regroupements concernés, un référentiel d’évaluation externe afin d’évaluer la politique de site portée par les Comue Université Paris-Est (vague E) et Université Grenoble-Alpes (vague A).

Cela se traduit dans les rapports d’évaluation par l’identification de trois grands axes d’analyse : le positionnement et la stratégie de la coordination territoriale, la gouvernance et l’organisation, le suivi et l’évaluation des activités.

Le premier rapport d’évaluation portant sur la coordination territoriale Université Paris-Est est publié ce jour. L’évaluation s’est effectuée à la suite de l’évaluation des formations, des unités de recherche et des établissements composant la Comue.

À cette occasion, Bernard Dizambourg, président de l’université, répond aux questions du Haut Conseil. 

  • Comment avez-vous préparé l’évaluation par le Hcéres ?
    Nous avons été associés très en amont à la procédure d’évaluation : co-rédaction d’un référentiel, élaboration de notes de caractérisation, formulation de nos enjeux. De plus, notre évaluation, qui est intervenue après celle de nos établissements et des formations, a été vécue comme très intégrée. Même si cette évaluation revêt un caractère spécifique, elle s’inscrit dans une continuité. Nous n'avons pas vraiment réalisé de préparation spécifique mais j'ai l'impression que nous avons vécu cela comme s’inscrivant dans une démarche plus globale : évaluation, réflexions stratégiques préalable à notre texte d'orientation, orientations stratégiques et contractualisation avec l’État. De fait, la production d’information a été effectuée de manière fluide au cours de la phase préalable à l’évaluation. 
  • Comment s'est déroulée la visite du comité d'experts ?
    La bonne articulation entre les évaluations, les comités d’experts des établissements et celui du site composé d’experts communs, a été facilitatrice. Les échanges, importants pour nos directions, l’ont été aussi pour nos parties prenantes et associés. C'est un temps d'évaluation qui contribue aussi à la maturation collective. Pour ma part, j'ai particulièrement apprécié l’entretien avec notre équipe de direction et la rencontre finale de synthèse. Ces échanges ont été stimulants, parfois dérangeants, et nous ont demandé d'aller au bout de nos réflexions et de notre capacité à argumenter. 
  • Quelle(s) est (sont) la (les) recommandation(s) que vous jugez prioritaire(s)?
    C'est toujours utile de voir réinterroger ses orientations stratégiques, mais il me semble que dans notre cas, la valeur ajoutée de l'évaluation est la plus forte sur les aspects de mise en œuvre : les organisations, les équilibres de financement, et plus encore le métier de la communauté dans la dynamique de site. Sur ces points, le rapport a une utilité vraiment spécifique.

[1] Dix établissements d’enseignement supérieur et de recherche : Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC) ; Université Paris-Est Marne-la-Vallée (UPEM) ; École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort (Enva) ; École nationale des ponts et chaussées (ENPC) ; ESIEE-Paris ; École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie (ESTP) ; École des ingénieurs de la ville de Paris (EIVP) ; École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville (ENSAPB) ; École nationale supérieure d’architecture de Paris-Malaquais (ENSAPM) ; École nationale supérieure d’architecture de la ville et des territoires à Marne-la-Vallée (ENSAVT).

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